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mercredi 5 novembre 2014

Charlotte - D. Foenkinos

Je ne sais pas ce que j'attendais pour parler de mon coup de coeur de la rentrée littéraire 2014. Parce que pour un coup de coeur, c'en est un formidable.

Alors que ce roman vient de recevoir le Prix Renaudot 2014, il est grand temps d'en parler. 


Il s'agit bien évidemment du dernier roman d'un auteur que j'admire beaucoup :
Charlotte, de David Foenkinos

Avant d'être un roman, Charlotte est tout d'abord un prénom que j'affectionne tout particulièrement. Mais ici, ce prénom est le titre d'un roman retraçant la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à 26 ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue, progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une oeuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : "C'est toute ma vie." 
Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

Ce roman n'est pas écrit de manière ordinaire. Au premier abord, on pourrait penser qu'il s'agit d'un long poème, écrit en vers. Ce sont pourtant bien des phrases, mais des phrases courtes. Avec un retour à la ligne à chaque nouvelle phrase. C'est assez déstabilisant au début. Et après quelques pages, on se rend compte que le livre n'aurait pu être écrit autrement. 

David Foenkinos a reçu le prix Renaudot pour son roman "Charlotte". (archives)

Ce livre est magnifique, bouleversant, d'une émotion incroyable. Le terminer a laissé couler quelques larmes. Et un immense sentiment d'injustice, de colère et de plein d'autres choses que l'on ne sait pas toujours décrire. 
En bref, Charlotte est un livre magnifique à découvrir, à lire, à aimer et à partager.


"Le mieux est d'éviter de nouer des relations. 
Car rien ne dure.

Il faut vivre à l'abri des déceptions possibles."

Charlotte
David Foenkinos
Editions Gallimard
18.50 €

dimanche 20 juillet 2014

Lennon - D. Foenkinos

Cela faisait quelques mois que ce roman de David Foenkinos me faisait signe. Et pourtant, je ne l'avais pas encore lu.

 

En 1975, John Lennon dédice de mettre un terme à sa carrière. L'occasion pour lui, à travers des séances de psychanalyse, de revenir sur sa vie : les atrocités de son enfance, l'incroyable célébrité, la folie d'une époque, les tentatives incessantes de trouver le bien être et la paix intérieure. Et cette passion exceptionnelle avec Yoko Ono, cet amour hors normes devenu depuis un véritable mythe romantique.

Je connais John Lennon et les Beatles, mais pas plus que ça. Grâce à ce livre, même si l'histoire est romancée, j'en ai appris davantage. Et surtout : j'ai découvert les chansons des Beatles. Je n'en connaissais que quelques unes alors qu'il y en a tant !
Je dois cependant avouer qu'aux premières pages, je n'étais pas passionnée par le roman. Et puis, petit à petit, je me suis prise à l'histoire. Et j'ai vraiment accroché quand j'ai eu l'idée d'écouter la musique des Beatles en lisant. Là, c'est vraiment appréciable et agréable. Ça me m'était dans le contexte. 


David Foenkinos signe ici encore un très joli roman, sur un thème différent, et un style qui change de ses autres œuvres. 

Un roman qui, au fil des séances, nous permet de voir la création, l'évolution du groupe, et petit à petit sa décadence... Pour se terminer avec un épilogue où l'auteur reprend la troisième personne du singulier... 

dimanche 22 juin 2014

Les souvenirs - D. Foenkinos

Dernièrement, j'ai lu - encore - un livre de David Foenkinos : Les souvenirs.


"- C'est pour quoi ? me demanda le caissier.
- Il y a huit ans, j'hésitais devant toutes les barres chocolatées. Je ne savais pas laquelle choisir. Et vous m'avez conseillé des Twix, parce qu'ils sont deux.
- Ah bon? Il y a huit ans? Je ne m'en souviens pas. Vous voulez quoi? Un autre Twix?

- Non. C'est juste que j'ai des problèmes en ce moment dans mon couple. Alors, je voulais avoir votre avis. Je me suis dit que vous deviez être aussi doué avec les femmes."
Comme dans La délicatesse, David Foenkinos parvient à traiter avec beaucoup d'humour des moments graves d'une vie. Il sait comme personne trouver le détail qui enchante notre quotidien pour évoquer la vieillesse, le passage à la retraite, la vie conjugale. Tous les événements d'une vie qui forment les souvenirs.



C'est un roman assez touchant. L'histoire du narrateur démarre par sa relation avec sa grand mère. Celle-ci vient de perdre son époux et se retrouve dans une maison de retraite. Il lui rend régulièrement visite - travaillant de nuit, il a du temps la journée. Mais les visites s'espacent plus ou moins, et l'histoire finit par prendre petit à petit un autre chemin. On finit par ne plus suivre l'histoire de la grand mère, mais celle de la vie du narrateur, qui rencontre l'amour, se marie, fonde une famille. Une famille qui, un jour, rencontrera des obstacles. On suit alors les bonheurs et les déboires de notre ami-narrateur, ses joies, ses peines, ses doutes...
Et puis, certaines remarques, certaines phrases, nous font parfois réfléchir (ou pas) sur la vie, le monde, les gens qui nous entourent, notre façon de fonctionner, notre façon de penser.
Ce n'est peut être pas le meilleur roman de David Foenkinos, mais il est pourtant intéressant à lire.

"J'allais me tromper tant de fois sur les gens, dans ma vie. Si bien que j'aboutirais à la résolution suivante : je n'émettrais plus le moindre avis sur une personne avant de l'avoir côtoyée au moins six mois. Il était hors de question que je me fie à mon intuition malade sûrement gangrenée par l'abus de rêverie, ou le simple manque d'expérience en matière de relations humaines."

Les souvenirs
Editions Folio
7.40€

jeudi 12 juin 2014

Les cœurs autonomes

Il y a quelques semaines, j'ai enchaîné à la suite trois romans de David Foenkinos. J'ai du me forcer pour ne pas continuer et en lire d'autres, et changer d'auteur...
J'ai donc lu Les cœurs autonomes. 


Les cœurs autonomes, ou comment une histoire d'amour entre deux étudiants peut tourner au drame absolu. Ce roman revisite, sans jamais la nommer, l'affaire Florence Rey. Cavale sanglante de deux jeunes gens en 1994, Audry Maupin et Florence Rey, qui se solde par quatre morts. Quand une jeune femme devient complice d'un meurtrier par amour, elle se métamorphose. Cette mue progressive d'une étudiante sans histoire va émouvoir ou choquer toute une génération.


C'est une histoire vraiment passionnante qui nous est contée dans ce livre. Il y a un je-ne-sais-quoi qui m'a tout de suite accrochée et je n'ai pas lâché avant d'en avoir lu les dernières lignes. Alors, bien sûr, ce n'est pas toujours très joyeux, mais je l'ai dévoré jusqu'au point final. Il en devient l'un de mes préférés de cet auteur.

lundi 26 mai 2014

Je vais mieux

Il y a quelques semaines, grâce à l'extrême gentillesse de Serena, j'ai pu lire Je vais mieux, roman de David Foenkinos sorti en 2013.

Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire. C'est désormais chose faite.


"Un jour, je me suis réveillé avec une inexplicable douleur dans le dos.
Je pensais que cela passerait, mais non.
J'ai tout essayé...
J'ai été tour à tour inquiet, désespéré, tenté par le paranormal.
Ma vie a commencé à partir dans tous les sens.
J'ai eu des problèmes au travail, dans mon couple, avec mes parents, avec mes enfants.
Je ne savais plus que faire pour aller mieux...
Et puis, j'ai fini par comprendre."

Foenkinos et moi, je pensais que ce n'était pas une histoire possible. Mais finalement, si. Et ce roman y a contribué quelque peu.

Notre narrateur ressent les premiers symptômes de la douleur lors d'une soirée entre amis. Et j'ai envie de dire : c'est le début de la fin. Le roman est rythmé par les divers examens, IRM, radios, scanners passés, par les différents médecins et autres charlatans consultés. Chaque chapitre est annoncé par un chiffre entre 1 et 10, sur une échelle de la douleur, et indique l'état d'esprit de notre homme. 
Bien sûr, il passera par tous les stades. Et il verra toute sa vie chamboulée par divers événements. Sa femme choisira de le quitter. Il quittera donc le domicile familial pour être hébergé par son meilleur ami et sa femme, qui subiront eux aussi une crise de couple passagère. 
Notre narrateur prendra donc une chambre dans un hôtel. Harcelé par un de ses collègues de travail, il en viendra à commettre un acte qui lui fera perdre son emploi. Il rencontrera Pauline, avec qui il tissera certains liens...
Il finira par racheter des parts de l'hôtel où il loge, et entreprendra des travaux de rénovation en association avec le propriétaire de l'hôtel.
Tant d'aventures qui ont pour origine ce mal de dos soudain. 
Mais, sans en dévoilé davantage, tout est bien qui finit bien...enfin, si on veut.

"Il faut avoir peur de perdre les choses pour les aimer passionnément."

Je vais mieux
Editions Gallimard 19,50 €
Editions Folio 7,90 €

samedi 3 mai 2014

La tête de l'emploi

La tête de l'emploi, c'est l'histoire de Bernard (et c'est aussi le dernier roman de David Foenkinos).

Sans trop en dire sur l'histoire, Bernard est un banquier qui a la cinquantaine et à qui il arrive quelques malheurs.



"A 50 ans, Bernard se voyait bien parti pour mener la même vie tranquille jusqu'à la fin de ses jours. Mais parfois l'existence réserve des surprises...
De catastrophe en loi des séries, l'effet domino peut balayer en un clin d'oeil le château de cartes de nos certitudes. Et le moins que l'on puisse dire est que cet homme ordinaire, sympathique au demeurant, n'était pas armé pour affronter ce qui l'attendait.
Buster Keaton post-moderne, il va devoir traverser ce roman drôle et mélancolique pour tenter de retrouver sa place dans un monde en crise."

Je dois avouer que j'avais été un peu refroidie par le dernier livre de cet auteur que j'avais lu (Le potentiel érotique de ma femme). Cette lecture avait été assez périlleuse. Je n'avais pas du tout accroché à l'histoire. Alors lire ce dernier né (La tête de l'emploi), c'était un pari plus ou moins risqué. Mais un pari réussi, puisque j'ai aimé ce roman, revenant sur les aléas de la vie d'un cinquantenaire.

J'ai également pu assisté, le 23/03 dernier, à une conférence donné par David Foenkinos, au Salon du livre de Paris. Passer ce moment en compagnie de l'auteur permet d'en savoir un peu plus sur "le pourquoi du comment" de son livre, et donc, de l'apprécier davantage.

"C'est à cela que servent les téléphones portables, à se rendre compte que personne ne pense à vous. Avant, on pouvait toujours rêver que quelqu'un cherchait à vous joindre, à vous parler, à vous aimer. Nous vivons maintenant avec cet objet qui matérialise notre solitude."

La tête de l'emploi, D. Foenkinos
Editions J'ai lu
13.50 €